Le chat, comme n’importe quel autre individu, possède des comportements naturels qui sont propres à son espèce. Ce sont des comportements qu’il aura besoin de pouvoir exprimer librement, même à l’état captif ou semi-captif dans le cadre de la cohabitation avec l’humain. Dans cet article, je vous propose de passer en revue les principaux comportements naturels du chat domestique. Cela permettra de mieux comprendre l’origine mais aussi les objectifs des comportements les plus communs de nos matous.

Le comportement de repos

Comme tous les félins, le chat passe beaucoup de temps à dormir (environ 70% de son temps). Son cycle de sommeil est constitué de plusieurs phases différentes. Avant le sommeil, le chat passe souvent par une phase de somnolence. Ensuite, lorsque le chat s’endort, il entre dans la phase du sommeil léger. Et enfin, si le sommeil du chat n’est pas perturbé, il passera par la phase de sommeil profond. Le repos est très important, même nécessaire pour l’équilibre du chat. C’est lorsqu’il dort qu’il intègre ses apprentissages, qu’il se ressource et se régénère.

Le comportement de toilettage

Le chat passe beaucoup de temps à faire sa toilette puisque c’est un comportement instinctif. Ce comportement de toilettage a différentes significations et peut-être interprété de différentes manières, en fonction du contexte. La toilette peut être un signe de confort, lorsqu’il est produit dans le calme et que le chat n’est pas sous tension. Dans ce cas, la toilette pourra servir à nettoyer les poils, à les démêler, mais aussi à se connecter à l’environnement. Le chat passe par différentes actions (léchage, grattage, mordillements) et il suivra généralement un ordre assez précis (il commence par la tête, puis le corps, puis les membres, puis la queue).

Le comportement alimentaire

On qualifie le chat de « grignoteur » parce qu’il consomme entre 10 et 16 petits repas par jour. S’il fait autant de petits repas c’est parce que son tube digestif est assez petit. De gros repas, peu fréquents, risqueraient de dérégler sa digestion. Naturellement, le chat est capable de s’auto réguler. Dans la nature, le chat se nourrit des proies qu’il chasse. Le chat domestique lui, peut être nourri de différentes manières (croquettes, pâtée, BARF, RAW, whole prey, ration ménagère, proies chassées), le principal étant que son alimentation soit adaptée à son métabolisme et que celle-ci soit suffisante et de qualité, afin de couvrir ses besoins nutritionnels.

Le comportement dipsique

Du fait de ses origines désertiques, le chat est naturellement un petit buveur. En plus de cela, à l’état naturel, ses besoins en eau sont couverts par son alimentation puisqu’il s’abreuve du sang de ses proies. Dans le cas d’un chat domestique, l’apprentissage rentre donc en jeu. Cet apprentissage peut se faire de deux manières. Bien souvent, il est réalisé par la mère, mais lorsque l’apprentissage par la mère est incomplet, l’humain doit prendre le relais. Malgré cela, le chat reste un petit buveur. Il sera donc important de surveiller sa prise de boisson, et parfois même de le stimuler pour s’assurer qu’il s’hydrate suffisamment (surtout lors de l’été).

Le comportement exploratoire

Le comportement exploratoire est un véritable besoin pour l’animal. C’est un comportement qui va s’exprimer tout au long de sa vie et de façon constante. Le chat va aller à la découverte de son environnement. Il va explorer les environs, il va observer, il va sentir, il va toucher, il va interagir avec les différents éléments qu’il va rencontrer. Ce comportement est une forme d’apprentissage. L’individu pourra, à la suite de ses explorations, reconnaître et réutiliser les différents éléments composants son environnement. Le comportement exploratoire joue donc un rôle très important dans le bien être global du chat, surtout pour le chat d’intérieur strict.

Le comportement ludique

Le comportement ludique correspond à ce que nous appelons le jeu. Définir ce qu’est le comportement ludique est assez complexe, parce que de nombreuses questions se posent. Le chat joue-t-il pour s’amuser ? Pour se détendre ? Simplement pour chasser ? Le jeu peut être envisagé sous un angle plutôt philosophique. Dans ce cas, il s’agirait un divertissement, engendrant un certain plaisir et un sentiment de satisfaction. Le jeu participe également au développement de l’individu, puisqu’il permet le développement locomoteur et sensoriel, le développement des fonctions cognitives et l’apprentissage des codes sociaux. Enfin, on considère souvent que le jeu est bénéfique pour le chat, puisqu’il lui permet de décharger les tensions, mais aussi de rediriger ses émotions sur un support adapté.

Le comportement de prédation

Le chat est un prédateur, c’est quelque chose d’instinctif pour lui. Le comportement de prédation n’est pas motivé uniquement par le besoin de se nourrir. Un chat captif, qui sera bien nourri, ne cessera pas forcément de chasser.  A l’état naturel, l’apprentissage de la chasse va commencer environ à partir de la quatrième semaine du chaton. La mère va d’abord apporter des proies mortes, puis des petites proies vivantes et des proies de plus en plus grosses et de plus en plus agiles. Pendant qu’il chasse, le chat met en place deux grandes stratégies. L’une consiste à rester à l’affût, en embuscade, jusqu’à pouvoir sauter sur sa proie. L’autre consiste à la rechercher activement en déambulant. Une fois que le chat a attrapé sa proie, il peut décider de la tuer, de la consommer (ou non), sur place (ou non), de jouer avec, etc.

Il ne s’agit évidemment que des comportements principaux. Cette petite liste n’est absolument pas une liste exhaustive. De la même manière, dans ces quelques explications je ne donne que les grandes lignes. C’est effectivement la base pour essayer de bien comprendre son chat et son fonctionnement, mais il serait possible de détailler chacun de ces comportements dans un article à part entière.